ERIK SATIE – GNOSSIENNE N.1
Alessio Nanni plays the first Gnossienne by Erik Satie.
Satie’s coining of the word “gnossienne” was one of the rare occasions when a composer used a new term to indicate a new “type” of composition. Satie had and would use many novel names for his compositions (“vexations”, “croquis et agaceries” and so on). “Ogive,” for example, had been the name of an architectural element until Satie used it as the name for a composition, the Ogives. “Gnossienne,” however, was a word that did not exist before Satie used it as a title for a composition. The word appears to be derived from “gnosis”; Satie was involved in gnostic sects and movements at the time that he began to compose the Gnossiennes.[citation needed] However, some published versions claim[citation needed] that the word derives from Cretan “knossos” or “gnossus” and link the Gnossiennes to Theseus, Ariadne and the Minotaur myth.
Studio recording at ©WHITE NOISE FACTORY.
Piano: Steinway & Sons.
I watched this video and listened to this music one million times. I love it, I love it, I love it. Thank you for this masterpiece.
Dear Alice,
thank you so much for your comment.
I really appreciated it.
Satie is something simple and powerful at the same time, like life itself.
AN.
Dear Alessio,
I absolutely agree with Alice’s comment !! It is a masterpiece !
I’ve listened to other versions of GNOSSIENNE N.1 but none sounds as classic and originial as yours, that’s why I’ve put the video clip from your website in my ‘favorites’. The first time I’ve heard this melodie when I was watching the movie The Painted Veil (2006) with Naomi Watts and I thought what a beautiful piano melodie,somehow tragic yet calming, mysterious… Can’t get enough of it !
You are truly talented pianist !!! Thank you for posting this video.
Greetings from Virginia Beach, VA
Dear Cristina,
Satie is a very intense artist.
Playing the Gnossienne is like a journey inside a parallel world.
Every time I play it I discover something new, even years before the first time.
It’s a perfect lifetime travel mate.
Tank you for your comment.
AN
I can’t take my eyes of these talented hands … full of passion, beauty and subtlety … The entire composition creates an image of brilliant impressions! Thank you for that Mr. Alessio Nanni 🙂
A parallel world indeed. I’ve been out gardening, but in my mind I am walking across a gleaming wood floor dressed in white linen but no shoes and taking a seat by the white lace curtains. No stress, no impending task, just peace and mystery.
It’s really hard to explain how Satie’s music can push us to investigate inside a sort of hidden corner inside us.
I’m reading new music by Satie in this period and it’s a true discover.
An incredible revelation behind every single page.
Thank you for stopping by.
AN
This song struck me as backgrounf music in a Van Gogh techno exhibition in Istanbul. It is one of the most originak piano tunes I have heard.
And Mr. Alessio Nanni is a great talent in my humble view…
Dear Alessio,
love this performance and love N.1… I have a question, as I’m not a classical music expert… searching for this piece on the web I found two different ways of playing it one, similar to yours, more firm and quick and the other slower performed. Which one is the originally tempo composed by Satie?
Thank you!!
Dear Arianna,
your question is quite interesting, and unfortunately the point is there’s no specific tempo indications in his music at all.
Satie used to write generic indications like: ‘lent’ (slow), ‘Très luisant’ (very shiny), ‘avec etonnement (with amazement),’avec une légère intimité'(lightly, with intimacy).
Sometimes he used very bizarre indications like: ‘sans orgueil’ (don’t be proud), or ‘danse une grande bonté’ (with great kindness).
He never used tempo indication in a traditional way, like ‘allegro’ or ‘moderato’ etc.
That was because he really was more inclined to consider music as a sort of flavor, a pure energy, sometimes a simple gesture or a suggestion connected to a dance or an image, more than a specific formula like we are inclined to think coming from the classic age.
So it’s very complicated to find the right balance in the tempo because there’s not a specific indication from the composer.
He wrote a number of indications about the original dances from where the Gnossiennes and other famous tunes came out, and the performer has to use sensibility and intuition to get to the best result as possible.
Somehow you discover hot to play Satie ‘living’ with him through his composition.
And that’s the beauty of playing his music.
AN.
bonjour,
votre version de la première gnossienne à inspiré ceci, c’est une histoire qui se raconte en même temps que la musique…
ceci est en français, mais je suis simplement heureux et voulais vous remercier.
(en suivant les 5 autres…-))
.Gnossienne n° 1, Erik Satie
c’est une goutte suspendue, une flamme qui vacille
écarlate et brûlante, comme éclate un fruit mûr
reflétant dans les airs, aux ombres, sa lumière
c’est une danse ronde danse, qui ondule de chair
à quelques millimètres, au bout d’une chandelle
où des larmes de cire se figent doucement,
……….cet inaccessible désir que je ne peux toucher
……….il me paraît si doux, et pourtant je le sais
……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
c’est un frisson de vie, quelque part dans l’univers
qui fait trembler ma peau, et mon souffle animal
c’est là et maintenant, qu’il s’offre à mon plaisir
de sa courbe soyeuse, en caresse furtive
quand je ferme les yeux, j’enveloppe mon sort
dans un temps déjà loin, est-ce que je rêve encore ?
……….cet inaccessible désir que je ne peux toucher
……….il me paraît si doux, et pourtant je le sais
……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
……….je ne dois en aucun cas, plus près m’en approcher
à cette lueur, si vive et fragile
qui semble se dérober et se refuser à moi
le silence tout autour, paraît comme impassible
la nuit sait qui gagnera, tout à la fin du jeu
……….cet inaccessible désir que je ne peux toucher
……….il me paraît si doux, et pourtant je le sais
……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
je me laisse guider, à la chance passagère
voyageant au hasard, dans ce vent qui m’emporte
et mon falot me protège, des angoisses légères
l’instant est suspendu, quand la flamme vacille
en flottant dans les airs, des ombres et la lumière
au bout de ma chandelle, qui doucement s’épuise
……….inaccessible désir que je ne veux pas toucher
……….et qui paraît si doux, bien sûr que je le sais
……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
Gnossienne n°2, Erik Satie
j’avais décidé de faire un long voyage
et mon bateau s’était perdu
alors j’étais comme un homme en cage
de la quille au mat, culbuto suspendu
plein de courage, à l’assaut de l’inconnu
je ne savais plus où aller, je m’étais enroulé au vent
entortillé dans ma voilure, j’étais là, piètre survivant
et le monde semblait arrêté, juste au milieu de l’océan
tout plein de bleu du ciel, le crâne devenu vide
qui ressemble au désert, coque de noix inutile
enfermé dans le silence, d’une barque immobile
que je suis devenu, déboussolé et stupide
je rêve d’être un cadavre échoué sur une plage
une sorte de coquillage, après un beau naufrage
je rêve d’être emporté dans l’écume
au salut des marins et des cornes de brumes
je rêve d’un beau voyage
mais je ne suis qu’un homme en cage
Gnossienne n°3, Erik Satie
il est bien connu que les sirènes
sont amoureuses, mais bipolaires,
et leurs baisers, des plus vulgaires
et certains clowns, emplis de haines
ont des habits si grands de prince
et pour un corps, dix fois trop mince
certaines âmes, sont comme des algues, elles poussent à l’état sauvage
et au hasard, elles se déposent, et se transforment, en paysage
…
il me faut donc croire à ces mystères
au plus profond de mon univers
ainsi de ma pensée, qui ne ressemble à rien
sauf qu’elle a vu cet arbre, enraciné, face au vent
et ce vent racontait le pays des géants
aux caresses du feu des magiciens,
aux caresses du feu des bohémiens …
quand les branches crépitent, et que le vent les frôle,
que le plaisir est si fort, on dirait qu’il se mange
au souffle parfumé des anges
et d’un frisson de bonheur, il se consume et s’envole
il n’y a pas que les hommes, pour s’inventer des rumeurs
quelques sirènes, et l’enchantement des profondeurs
elles se promènent, ondulantes, de forêts en présage
où des arbres poussent, encore, à l’état sauvage
il se raconte
qu’existent des cris sans ressemblance
que des poètes traduisent, en parlant d’importance
avec des mots bien trop grands
pour des habits d’enfants
il se raconte, de toutes façons
qu’il en est certains
qui ont entrevue, la toute fin
et que ce serait bien …
une queue de poisson
Gnossienne n°4, Erik Satie
…
j’ai surement dépassé les chemins de l’orient
son désert
où la mue du serpent est une renaissance d’enfant
j’ai surement exploré les chemins parsemés
de caravanes
guidées par les étoiles, aux dessins que je flâne
j’emporte avec moi des présents
des mirages
des images, qui défilent sur un écran de lumière
où je m’agite et vous montre, que je suis bien vivant
j’ai surement dépassé une planète-village, une oasis berbère
exploré il y a déjà longtemps
par quelques expéditions punitives
qui voulait, elle aussi, vous forcer à les suivre
enchainés que vous êtes, esclaves incroyants
la nuit est belle à voir, même si elle est toute noire, la nuit est belle à voir
…
j’ai surement oublié quelque chose,
empressé de partir
quelque chose en plus, de vous écrire
j’ai surement oublié, les portes bien fermées
il fallait bien accrocher ce vent
qui se lève pour l’orient
pour m’embarquer tout droit devant
il fallait bien ne pas manquer ce vent
vent de sable, doucement surement
il fallait bien, la nuit si belle à voir, la nuit toute noire
Gnossienne n°5, Erik Satie
j’aime ce cliquetis des roues de la chance
quand aujourd’hui est si beau et qu’il n’a plus d’échéance
et me perdre en route au chemin de nulle part
de rive en rive, où je me cogne au hasard
je frôle l’eau qui s’écoule
je frôle mon ciel qui s’écroule
et je me laisse emporter dans la roue
d’un temps d’ivresse, je m’en fous
en laissant trainer mes doigts
sur la rambarde d’un pont de bois
une autre main viendrait me dire
c’est aujourd’hui, sans réfléchir
je suis comme un personnage de lanterne magique
qui laisse trainer son corps dans l’océan tragique
au fil de l’eau, feuille qui dérive
je ressemble au radeau, c’est facile, je suis ivre
j’aime ce cliquetis des roues de la chance
quand aujourd’hui est si beau qu’il n’a plus d’échéance
c’est un jeu de toupie, je suis en équilibre
un instant sur mon fil, funambule je suis libre
je me promène ainsi dans une belle histoire
et ce bel arc en ciel, c’est pour m’aider à croire,
que tous les rires sont gros comme du bonheur
et qu’ils nous crient, des cris du cœur
mais je suis un moulin délabré,
qui tourne à un contre courant, au rêve insensé
et bientôt comme un ressort, il s’arrêtera
peut-être à l’envers ou peut-être à l’endroit
j’aime ce cliquetis des roues de la chance
quand aujourd’hui est si beau et qu’il n’a plus d’échéance
un moment suspendu, dans un temps où la danse
me retourne à contre sens
aux souvenirs, de quelques tours éphémères
des carrousels, et des chants de limonaires
mélodies tournoyantes d’ombrelles et d’amour
que des chanteurs de rues tournent toujours
ah ! qu’elles étaient belles ces romances
brillantes de larmes, sans grandes importances
voyageant cet étrange élixir enivrant du sommeil
et ma bouteille à la mer, au pays des merveilles
mais il y a des petits et des grands manèges
tout comme des tables, avec, ou sans les chaises,
et s’assoir peut être un jeu
quand il manque une chose, mais pas deux
j’aime ce cliquetis des roues de la chance
que je peux laisser aller à ma folle échéance
parce qu’aujourd’hui est si beau, le vent m’a oublié
il est parti plus loin pour jouer les sorciers
ce vent qui entraine les sortilèges
celui, qui fait tourner le manège
Gnossienne n°6, Erik Satie
…
quand de célèbres archéologues, méticuleux et sérieux
balayerons toute la ville de ses poussières
nous vous dévoileront nos rites impérieux
et nos quelques statues, d’élégantes douairières
ce fût un beau jour, quand le sablier s’est ouvert
nous offrant la surprise de sa liberté nouvelle
d’une caresse immense, d’une brise légère
et de cendres de volcan, en neiges éternelles
…
ce fût donc une fin, apparemment cruelle
un coup de feu de terre, comme un monstre effrayant
et nos croyances barbares, elles aussi bien mortelles
étaient devenues futiles, oubliées en criant
la peur aussi grosse qu’un torrent
où nos vies englouties
seront enfermées dans ses bras, et ce couple d’amants
qui s’embrassaient si fort, l’un contre l’autre blottis
…
au ciel devenu blanc et qui s’est rétréci
en pesant de tout son poids au passage
enroulé comme un moule sur un gâteau de vie
qui brûle et se durcit d’informe paysage
le silence est devenu marécage
une autre terre est de nouveau plus belle
que ce pays ancien où nous vivions sauvages
quand il pleut, que les sillons ruissellent
des reflets de lune s’abreuvent, mystérieuse
lueur, vacillante, d’une bougie tremblante
Complimenti !
You interpretation of Erik Satie’s First Gnossienne is the most hauntingly beautiful i’ve ever heard, and the piano sound is wonderful. Could you possibly please put that recording on a CD so one can buy it?
Dear Marianne
Thank you so much for your beautiful comment.
I love this piece so much.
Feel free to come back and listen anytime you feel in the right mood.
I think I will release the Gnossiennes pretty soon on iTunes.
Stay tuned.
Thank you so much Alessio for this wonderfull version of this piece. I love your style. So simple but a pure beauty and very powerfull. I like your intensity when you’re playing some notes. So pure, so soft, so deep. I can listen your version for hours. Every time, I dive inside me so deep and I so much affected by so much beauty. Thanks Erik Satie and thanks to you for this sensitive interpretation. I began to learn this piece. I’m fascinated !
All the best
Sébastien – France
Dear Sebastien,
thank you so much for your beautiful comment.
Please feel free to come back and listen anytime you want.
More has to come.
My congrats for your interpretation. The song is very interesting
Thank you Simone for your comment.
It’s higly appreciated here.
All my bests.
Hello Alessio,
Thank you so much for the performance of the Satie. I too discovered it in the movie The Painted Veil, but I had to search for the perfect rendition. I really enjoy your tempo and the way you add dynamic variety to a piece that some pianists play like a robot.
The music (in your hands) communicates atmosphere and languor, a sense of tragedy and yet a beauty that transcends tragedy. (This is why it was perfect for the film, by the way.)
Thank you for giving me the perfect version of a work I deeply love.
Sincerely,
Kurt Keefner
Thank you Kurt for your comment and interest.
I’m very glad you loved my version of this Gnossienne.
Bests
l’ascolto e la riascolto….è emozione allo stato puro.
Le tue dita volano tra le note di questa musica.
Grazie Leonardo per il tuo commento. Ci sono anche nuove incisioni di Satie.
Dear Alessio, I’m trying to find a place I can purchase your performance of Gnossienne No. 1. It is my absolute favorite! Any help you can provide would be most appreciated!
Thank You!
Richard
I discovered this beautiful piece of music recently and find it peaceful and moving. I’ve been trying to find a CD or Mp3 of all the Gnossiennes but have been spoiled by hearing your versions, to my mind the way they should be played – none of the others match them. Please will you release a CD (or have you and I haven’t found it?) or put them all on iTunes, I can only find Gnossienne 3 on there.
Thank you again for this lovely performance.
Where can I buy this song?
The very best performer of Satie’s works was your compatriot Aldo Ciccolini. I say WAS.
Thank you Patrick